KISS : Paris, Zénith, 16/6/15
Le Zénith a brûlé !!!!!!!!!!!
Après le passage de Kiss ce 16 juin à Paris, le Zénith ne sera plus jamais le même. En effet, ce concert restera certainement comme ayant été l'un des plus spectaculaires du groupe.
Mais bon, on ne va pas tout dévoiler tout de suite. Le groupe effectue une tournée si l'on puit dire une tournée qui n'a pas foncièrement de nom mais qui aurait pu commémorer les 40 ans d'Alive déjà qu'on avait eu les 35 ans....
Coup de gueule on : sur de nombreux forums et réseaux sociaux en tout genre, on ne cessait de vilipender le groupe notamment Paul Stanley pour la qualité de son chant pour le moins très approximatif (et encore je suis gentil notamment pour les différentes prestations sur la tournée Sonic Boom mais aussi pour la setlist qui restait inchangée depuis 2000 ans..........Bon et alors ? Il y en a d'autres qui le font et on n'en fait pas tout un pataquiès pour autant. A la limite, on s'en fout un peu tant que l'on peut entendre un bon Shout It Out Loud ou bien encore un pachydermique Calling Dr. Love "des familles".
Je me fous aussi de savoir que Kiss soit perçu par certains comme un groupe qui oeuvre dans le business à grande échelle. De toute façon, ils ne sont pas les seuls et puis, il faut quand même leur reconnaître qu'ils ont toujours su gérer leur carrière avec poigne. C'est vrai que les "Meet and Greet" sont scandaleusement élevés (1000 €), je vous l'accorde. On le sait que le groupe s'est toujours prosterné devant le Dieu Dollar. Je le répète : "Y en a d'autres." Ceci dit, s'il y en a qui peuvent se le permettre, qui peuvent se faire plaisir en rencontrant leurs idoles, eh bien moi, je leur dis à ces types: "Allez-y, les mecs !!!!!!!!! On n'a qu'une seule chienne de vie !!!!!!!!!!!" Je ne leur jetterai pas l'opprobre parce que c'est toujours facile de juger la personne d'à côté et surtout parce que par chez nous, on a toujours aimé juger à la hâte voire même compartimenter. C'est comme si écouter ou aller voir live ce groupe aujourd'hui, c'était assimilé à la dernière des tares émanant d'ados refoulés.
Rien à foutre, j'aime Kiss pour ce qu'ils sont. Et si ça ne plait pas, allez au Diable....
Rien à foutre également des bien-pensants qui prétendent détenir la science infuse en matière de musique et qui, par conséquent se lancent dans des comparaisons maladroites et hasardeuses avec d'autres groupes ou artistes qui n'ont à rien à voir avec nos QuatZ'Amis... Celle avec Mc Cartney, ne manquant certes pas de piquant sur un réseau social bien connu m'a fait pouffer de rire....tant elle était régie par un degré de maladresse rarement atteint.
Finalement, ce groupe a toujours été une sorte de bouc émissaire que l'on s'est toujours plu à vilipender. En attendant, le groupe de "branquignols" a publié récemment de solides albums. Sonic Boom et Monster en sont la preuve éclatante, n'en déplaisent aux détracteurs aigris et revanchards de je ne sais quoi.....
Par ailleurs, il faut quand même savoir que durant le Meet and greet, outre le bric à brac qu'on leur file, les heureux élus bénéficient d'un concert acoustique pour eux tout seuls et ce, pendant une petite heure, concert à l'issue duquel, ils sont pris en photo en compagnie du groupe. Et puis, ils bénéficient d'une place de choix pendant le concert.
Bon allez, je vais arrêter là car cela va de toute façon déclencher de vives réactions si ce n'est déjà fait. Cela en déclenchera certainement mais honnêtement, je m'en tape le coquillard. Ce n'est plus mon problème. Je laisse la place aux critiques-analystes qui savent mieux que tout le monde. Coup de gueule off.
Les Dead Daisies, groupe composé de John Corabi, vous savez le chanteur de Mötley Crüe sur l'album de 1994 du combo, de Marco Mendoza à la basse (ex-plein de groupes comme Thin Lizzy, Black Star Riders et Whitesnake), Dizzy Reed (Guns An' Roses), le roi du "triple Axl" au clavier, Richard Fortus à la guitare (Psychedelic Furs, Guns 'n Roses, Thin Lizzy pour ne citer qu'eux), David Lowy (Mink et Red Phoenix) et de notre ami Tommy Clufetos dont on a pu admirer les talents au sein de Black Sabbath à Paris le 2 décembre 2013 (putain quel concert quand même quand j'y repense !!!!!!!!!!!!).
Proposant un châtoyant tour d'horizon de leurs deux albums, les Dead Daisies "envoient carrément la purée" pour parler trivialement avec également quelques covers dont une reprise catapultée de nulle part de Midnight Moses du Sensational Alex Harvey Band, groupe que je vénère depuis tant d'années. Le groupe bénéficie peut-être enfin d'une reconnaissance grâce aux reprises de leur répertoire effectuées par d'autres. Etrange quand même.........Le volubile Corabi ne cesse d'haranguer les premiers rangs. Moi, j'aime bien ces chanteurs-là qui viennent taper dans les mains des spectateurs du 1er rang ou même qui viennent tout simplement leur adresser un sourire amical. Les autres sont plus en retrait sauf Marco Mendoza, le bouillonnant bassiste qui, de toutes les façons, a toujours été comme ça. Je l'aime bien ce type. Clufetos, comme à son habitude, martyrise ses futs, non il les martèle (vous l'attendiez, celle-là, non ?) Helter Skelter, une autre cover des Quatre de Liverpool, nous donne le coup de grâce, concluant un show intense du début à la fin pour lequel il y aurait ceci dit des choses à redire au niveau des lights que j'ai trouvés très sombres.
Une quarantaine de minutes plus tard peut-être moins, je ne sais plus, l'intro que l'entend depuis des années, résonne dans un Zénith au bord de l'apoplexie. Nos Quat'Zamis apparaissent dans un premier temps sur les écrans, déambulant dans les coulisses pour se rendre sur scène. Puis, il ne faut pas plus d'une minute pour les voir débouler sur un Detroit Rock City de bonne facture sachant que l'ami Paul connaît actuellement de sérieuses difficultés pour interpréter ce genre de titre aussi ardu. En opener, un peu risqué, non ? Ca crépite de partout et les nuages de fumée envahissent en un rien de temps la scène tandis que les lights sont absolument renversants. Je suis sur le côté droit et l'on sent de là la chaleur dégagée par ces explosions. Simmons prend le relais sur un torride Deuce. Une version particulièrement heavy que les premiers rangs ont du mal à négocier compte tenu de la puissance dégagée.
C'est parti pour un Psycho Circus bien marqué. Ca va, la voix de Stanley tient bien dans l'ensemble. Thayer vient de notre côté exécuter un solo diablement efficace et envoie dans le même temps, des médiators qui atterrissent dans l'espèce de "No Man's Land" autrement dit l'espace situé entre la scène et le premier rang, occupé peu de temps avant par un certain nombre de photographes dont entre autres mon ami Alex Mitram qui avait eu le temps de mitrailler nos quatre compères. Vous imaginez bien que les premiers spectateurs luttent sans ménagement pour obtenir un précieux pick. "Welcome To The Jungle", ce n'est pourtant pas de Kiss. Notre fierté patriotique est immédiatement comblée lorsque le guitariste-chanteur entonne La Marseillaise reprise spontanément par nos soins.
Creatures Of The Night nous est proposé dans une version très efficace. On s'arrête quelque temps. Bah oui, Paul aime bien blablater avec le public. Attention, je n'ai pas dit qu'il jouait la montre. Un peu ? Mais non.....mdrrrr Le tempo lourd de I Love It Loud vient nous rappeler que Kiss n'est pas le groupe d'un seul hit car même s'il n'est pas aussi renommé que le titre mondialement connu que nous évoquerons plus tard, il tient une place importante dans la setlist du combo.
J'aime bien War Machine qui, me semble t-il, est revenu dans les setlists en 2004 interprété par un Gene très en forme, restant à regret toujours sur son côté gauche. Le morceau se termine sur son gimmick "cracheur de feu".
Malgré ta voix qui te joue des tours, oui, nous t'aimons quand même, Paulo toi qui nous demandes "Do You Love Me ?" issu de cet album que j'ai usé jusqu'à la moëlle à savoir Destroyer. Allez bam, enchainement direct très réussi avec un extrait de Monster, le single Hell Or Hallelujah à propos duquel Stanley assure qu'il deviendra un classique dans quelques années. On y croit tous....mdrrrr
Par contre ce qui suit, c'en est un. Le riff épais de Calling Dr.Love pétrifie les plus jeunes qui n'ont jamais vu le groupe live. Simmons lui donne parfois une nouvelle jeunesse. On veut du rab. Moi, ce morceau, j'en suis friand. Les effets pyrotechniques, n'oublions pas qu'ils sont un élément fondamental du show kissien font fondre les spectateurs de plaisir tant ils sont magnifiques mais on sent bien de toute évidence que si cela s'était déroulé en extérieur, on aurait eu la méga-dose.
Lick It Up, morceau-titre de cet excellent album paru en 1983, m'a toujours fait dire que le groupe avait le sens de la mélodie imparable qui accroche son auditoire, morceau qui, il faut le dire, est accompagné d'impressionnants effets pyrotechniques. Ceux qui possèdent le DVD Alive IV enregistré avec l'orchestre symphonique de Melbourne, savent de quoi je parle. Version extraordinaire avec un Paul pas trop mal.....
Solo de basse pour Simmons qui, accroché à un filin, depuis des lustres nous fait son numéro de vampire cracheur au dessus de la foule. Bon moi, j'aime bien mais le solo ressemble bien plus à celui d'un débutant qui s'efforce de plaquer quelques accords sans conviction.
Ce grand morceau issu de Destroyer qu'est God Of Thunder connaît ensuite une interprétation survitaminée.
On nous envoie Cold Gin puis Love Gun, titre pour lequel, les roadies installent une table qui servira de launch pad au Starchild qui ira voleter au dessus de la foule parisienne afin de rejoindre deux gamins qui se trouvent à l'autre bout de la salle. Gamins qui, on le suppose, sont très émus, le père qui se trouve juste à côté aussi.
Le set principal se clôt sur un pétaradant Black Diamond et là, côté pyrotechnie, on est encore servis.
Le groupe ne tarde pas à revenir pour interpréter un Shout It Out Loud puis I Was Made For Loving You (les quatre compères sont chacun perchés sur une plateforme) où à cet instant précis, Stanley donne des signes de fatigue d'un point de vocal, titre populaire enchainé directement à Rock And Roll All Nite où là, des canons de confettis "arrosent" le public de façon massive à tel point que l'on se retrouve recouverts des pieds à la tête de ces confettis qui ressemblent davantage à des petites bandelettes. Comme on si finalement, on avait dû subir une forte tempête de neige....
Le show s'achève dans un déluge de pyrotechnie qui, selon l'avis de certains, servira de prétexte à combler certaines faiblesses de nos quatre amis.
Setlist Paris, Zénith, 16/6/15
Detroit Rock City
Deuce
Psycho Circus
Creatures of the Night
I Love It Loud
War Machine
(Gene spits fire)
Do You Love Me
Hell or Hallelujah
Guitar and Drum Solos
Calling Dr. Love
Lick It Up
(with "Won't Get Fooled Again"… more )
Bass Solo
(Gene spits blood and flies)
God of Thunder
Cold Gin
Love Gun
(Paul flies out to the crowd)
Black Diamond
Encore:
Shout It Out Loud
I Was Made for Lovin' You
Rock and Roll All Nite
Je rejoins ensuite mes potes du KFF (Kiss France Forum) en compagnie desquels je compte me restaurer chez "Tonton Jaurès", un petit restaurant au charme évident et à l'accueil chaleureux que l'on nous a réservés. Une fin de soirée également très conviviale passée en compagnie de Kisslolo, Did, God Of Thunder, Jean-Louis, son fils et Seninha. Merci les amis !!!!