PALLBEARER

Pallbearer est un groupe originaire de Little Rock dans l'Arkansas qui vient de publier son 3ème opus intitulé Heartless. Evoluant dans un doom classique, le groupe fait actuellement le forcing sur les réseaux sociaux pour se faire connaître. En 2012, ils ont sorti Sorrow And Extinction qui obtient la distinction du meilleur album de l'année par le magazine Spin puis re-belote avec le suivant Foundations Of Burden mais cette fois-ci grâce au magazine Pitchfork. En 2016, Pallbearer publie un nouvel EP intitulé Fear And Fury qui comprend trois chansons, une chanson remasterisée, et deux reprises : Over And Over de Black Sabbath et Love You To Death de Type O Negative.

Cultura : "PALLBEARER signe là son grand manifeste Prog lugubre. Pallbearer est de retour avec son 3ème album. Les fans qui ont été séduits par la beauté, la pureté, la mélancolie et la magie de leur premier album vont assurément tomber amoureux de ce « Heartless », véritable trésor de Doom mélodique aux harmonies chaleureuses et envoutantes. Magnifique et inquiétant ! Mixé par Joe Barresi (Tool - QQTSA)."

Tiens, je viens justement de choper un boot d'eux ... un show du 23 mars ... et d'ailleurs ils ouvrent sur le titre "Thorns".
C'est pas mal ce qu'ils font, mais bon, mieux vaut aimer le doom ...

Chronique  
Pallbearer – Heartless
mardi, 21 mars 2017 à 12:14 par Chloé Perrin (Radio Métal)

Depuis leurs débuts en 2010, les Américains de Pallbearer avancent en funambule sur les cimes du doom metal avec une maestria vivifiante et presque insolente : en quelques années d’une carrière éclatante, ils sont parvenus à proposer un doom traditionnel très mélodique et référencé – on pense aux premiers Black Sabbath, à Warning ou à une version épurée de Candlemass –, et à développer dans le même temps un son unique et immédiatement reconnaissable, lumineux et mélancolique, caractérisé par un duo de guitares virtuoses et un chant clair élégiaque, susceptible de séduire autant les gardiens du temple du metal extrême que les amateurs de rock morose et sophistiqué. Après deux albums remarqués et un parcours sans faute, dire que le troisième effort du groupe, Heartless, est attendu est un euphémisme. Qu’on anticipe un nouveau chef d’œuvre ou leur premier faux pas : en sept titres ambitieux, riches et ne cédant jamais à la facilité, le quatuor risque bien une fois de plus de mettre tout le monde d’accord.

Comme son nom ne l’indique pas, Heartless (sans cœur) est un disque sensible, dans lequel les musiciens évoquent et inspirent des sentiments toujours plus subtils et contrastés : là où Sorrow And Extinction (2012) proposait un doom funéraire somptueux mais monolithique, Pallbearer poursuit sur la voie ouverte avec Foundations Of Burden (2014) et développe un spectre d’émotions beaucoup plus large, qui au désespoir et à la déréliction suggérés par la pochette associe des nuances d’espoir et d’élévation. Plus direct, plus ancré dans la réalité, moins métaphysique que les albums précédents et résolument inquiet, il laisse cependant entrevoir une lumière au bout du tunnel, on pense par exemple aux guitares vaporeuses et au solo enflammé du dernier morceau « Plea For Understanding ». À cette complexité du contenu répond la sophistication de la forme, où les prouesses du quatuor sont servies par une production très claire et dynamique : ainsi, le long et presque lunatique « Dancing In Madness » juxtapose solos épiques et mélancoliques, claviers très Pink Floyd, doom écrasant, passages sombres et colériques à la Neurosis, éclaircies acoustiques et envolées progressives. Depuis leurs débuts, la progression des musiciens est régulière et ne semble pas près de ralentir, à l’image de celle de Brett Campbell au chant qui semble de plus en plus assurée, évoquant de moins en moins l’Ozzy des années 70 pour se parer d’intonations plus personnelles, presque grunge, presque emo, très années 90.

Pour autant et malgré le sens de la mélodie du groupe, la séduction n’est pas aussi immédiate qu’avec le fulgurant Foundations Of Burden, qui était peut-être plus à fleur de peau : la complexité de l’édifice qu’est Heartless – on y trouve très peu de refrains ou de structures récurrentes, par exemple – et sa virtuosité technique peuvent dans un premier temps faire écran et plusieurs écoutes attentives seront nécessaires pour appréhender le chatoiement de ses nuances et la richesse de ses replis qui petit à petit se révèlent infinis. À l’image de « Lie Of Survival », à l’ouverture typiquement Pallbearer, très lente, grandiose et mélancolique, qui se finit de manière très claire et dépouillée, le groupe donne dans un premier temps une grande impression de familiarité pour peu à peu emmener l’auditeur dans des contrées nouvelles et pousser ainsi subtilement sa musique dans de nouvelles directions. En commençant Heartless, on pense écouter un album de doom et les dernières notes de « A Plea For Understanding » terminées, on se retrouve à avoir écouté un album de rock classique et atemporel – le communiqué de presse parle de « rock monumental » – sans s’en être rendu compte, pour le meilleur : en effet, le doom apollinien de Pallbearer trouve ainsi toute l’ampleur qu’il mérite et transcende les styles et les décennies.

Commandé en LP.

PALLBEARER, le quatuor basé à Little Rock, dans l'Arkansas, a sorti une toute nouvelle chanson intitulée "Dropout" , voir ci-dessous.

"Dropout" fait suite à l'album "Heartless" du groupe, qui a été entièrement enregistré en bande analogique au Fellowship Hall Sound à Little Rock, Arkansas entre juin et août 2016. Le disque a été produit par PALLBEARER et mixé par le célèbre producteur Joe Barresi (TOOL, MELVINS, QUEENS OF THE STONE AGE, FU MANCHU). L'ingénierie a été gérée par Jason Weinheimer et Zach Reeves, et masterisée par Dave Collins, ingénieur en mastering récompensé par un Grammy (BLACK SABBATH, ALICE COOPER, SOUNDGARDEN, METALLICA).

Initialement formé en 2008, PALLBEARER est né de la scène metal underground de Little Rock, Arkansas - leur premier album, "Sorrow And Extinction", est sorti début 2012. Le disque a eu un impact immédiat et immense sur les fans de doom. Considéré par Rolling Stone comme l'album de metal n ° 1 en 2012.

Leur formidable deuxième album , "Foundations Of Burden", paru en 2014 a cimenté leur réputation . Le disque a figuré dans le Top 100 du Billboard, remportant le prix de la Meilleure Nouvelle Musique de Pitchfork et le prix «Album Of The Year» décerné par Decibel.

PALLBEARER c'est:

Brett Campbell - Lead Vocals, Guitares électriques et acoustiques, Synthétiseurs
Devin Holt - Guitares électriques et acoustiques, chant
Mark Lierly - Percussions
Joseph D. Rowland - Basse électrique, chant, synthétiseur



Source : RockMeeting

https://www.pallbearerdoom.com/discography

Nouvel album intitulé Forgotten Days à paraître le 23/10 :

Mes amis de la Bib de Gagny ont été conquis par l'album Heartless.

PALLBEARER : Forgotten Days (2020)

Conquis, je le suis par ce nouvel album (le 4ème) du gang de l'Arkansas qui, a de toute évidence le vent en poupe depuis son précédent opus intitulé Heartless, un album certes complexe qui puisait çà et là ses inspirations dans un rock progressif mâtiné de riffs lents et très pesants à la fois.

Forgotten Days lui, revient vers une orientation très Candlemass, plus directe donc et ce, dès le premier morceau-titre, une volonté en quelque sorte de ne pas renier ce qui a fait leur succès d'estime appelé sans doute à devenir plus grand encore. C'est tout le mal qu'on peut leur espérer. Cependant sur le 2ème titre intitulé Riverbed très ancré Tangerine Dream dans son entame, c'est du moins au groupe auquel j'ai pensé lorsque j'ai entendu les premières notes de ce morceau envoûtant, Pallbearer ne s'arrête pas en si bon chemin puisqu'il puise ensuite tantôt du côté d'un doom très puissant tantôt vers une mélodie accrocheuse chapeautée par la superbe voix du guitariste-chanteur Brett Campbell. Tout en émotion, ce morceau se veut être d'une beauté absolue souvent déchirante. Un titre vraiment poussé à son extrême, travaillé au plus haut point.

Stasis, lui renoue avec une ambiance 70's très marquée (les membres du groupe en sont très friands), tout comme The Quicksand Of Existing qui, à eux deux apparaissent soudainement comme une lumière salvatrice au centre de cet océan de mélancolie largement véhiculée par cette pochette magnifique mais glaçante, une pochette (on dirait une toile de maître) qui montre un deuil familial.

On sombre ensuite dans l'épique avec Silver Wings débutant sur un passage très formaté Hawkwind puis les riffs lancinants et lourds très sabbathiens reprennent le contrôle du morceau. Caledonia, le dernier titre plonge l'auditeur dans cette mélancolie qui a cours tout au long de cet album, l'oppresse même et l'accompagne via tous ces riffs qui résonnent pour mieux l'envoûter.

De toute évidence, l'écoute de cet opus ne vous est pas conseillée dans le cas où vous auriez à traverser une période difficile comme celle que nous vivons actuellement. Ah ça, non. Cependant, il y a des mélancolies qui peuvent se juxtaposer avec un certain esthétisme musical et cela, Pallbearer l'a parfaitement compris à travers ce Forgotten Days (un album qui, au final, traduit bien des souffrances vécues par certains membres du groupe) et qui, malgré tout,  recèle à chaque écoute de bien belles surprises. Il s'agit donc d'un album ô combien ambitieux qui, on l'espère, pourra peut-être permettre au quatuor de franchir un cap supplémentaire dans sa carrière et ce, grâce à ce style complexe mais pour le moins aventureux.

Tracklist :
1 - Forgotten Days 6:29
2 - Riverbed 6:24
3 - Stasis 4:00
4 - Silver Wings 12:18
5 - The Quicksand of Existing 3:59
6 - Vengeance & Ruination 6:53
7 - Rite of Passage 4:55
8 - Caledonia 8:00

Nouvel album intitulé Mind Burns Alive à paraître le 17 mai : 



https://pallbearer.bandcamp.com/album/mind-burns-alive

Bof, pas ma cup of tea ... Vive le café ...!!!