Bon ayé, j'ai sélectionné quelques diapos représentatives de ce que j'ai pris entre 91 et 93 au Sénégal (je n'ai pour ainsi dire jamais fait de diapos en France Métropolitaine).
Ayant pris plus de 1000 diapos, j'en avais au retour choisi 600 pour mise en chargeur en vue de projections, et rangé le reste, pas forcément les meilleures, en pochettes plastique,. Plus facilement accessibles et lisibles, c'est parmi ces dernières que j'ai fait une sélection pour évaluer mon scanner.
Je les ai choisies en fonction des couleurs, de la monotonie relative des zones désertiques, de la poussière soulevée par les troupeaux à l'abreuvoir, avec des personnages, bref un échantillonage de ce que j'ai pris, sans tricher en ne montrant que le bon. Il y a de tout, par temps clair ou atmosphère poussièreuse comme on la voit souvent hors période de pluie, par vent de sable ... etc. Par contre, oublié les diapos prises avec flash, sauf certainement sur quelques prises en fill-in afin de déboucher les ombres, quand la luminosité du sable écrasait tout le reste.
Matos :
Appareil photo : Minolta 8000 I Maxxum, tout récent à l'époque, un must pour amateurs. Bien plus précis sur l'exposition avec flash qu'un Canon, mais aussi moins rapide pour l'autofocus qu'un Nikkon, tous les deux beaucoup plus chers. Disons un excellent compromis.
Objectifs :
- 50 mm F1.2 d'origine,
- Zoom 28/70 F2.6 Angénieux, paru en 90 env, remarquable bijoux découvert sur "Chasseurs d'Images", auquel j'étais abonné à l'époque, qui le classait grâce à son labo d'analyses (résultats jamais contestés par les marques!) parmi les meilleurs, presque à l'égal des Nikkon pro, quasi inégalables en qualité, mais aussi en prix (le mien valait 6000 balles à l'époque, les autres env. dix fois plus). Mais c'est Kik'avait le marché de la NASA à l'époque ? Ces cons de français …!
- Zoom 75/300 de marque "j'me souviens pas", mais j'ai encore l'objet, par là …. Je ne jette jamais rien, tant pis pour la succession, ils auront de quoi vendre … ou jeter … lol
Filtres : 1 seul utilisé, le polarisant. Monté sur mon zoom préféré, redoutable !
Pellicules :
- Kodak : Kodachrome 25 ASA, 64 ASA, Ektachrome 100 ASA,
- Fuji : 100 RD accessoirement, quand jétais en rupture de stock de la meilleure pour moi, la fameuse
Fuji VELVIA 50 ASA, redoutable, découverte grâce au magazine cité plus haut, et dont j'avais fait provision avant de partir, stock qui a tenu 6 mois max …. , impossible d'en trouver sur place et que je commandais donc en France auprès des amis. Vraiment pour moi LA pelloche par excellence ! Existait aussi en 100 ASA, mais avec un peu plus de grain bien entendu, et là-bas la 50 suffisait amplement.
Scanner diapos : Kodak Slide N Scan Digital Film Scanner.
Ainsi équipé, voici le résultat en images numérisées :
Carte du Sénégal
Fabien, né en 86 à Albi, sur la toiture en terrasse plate de notre maison, à Dakar.
Mon dernier, Romain, né en 89 à Albi, dans les bras d'un guide lors d'une visite sur la petite côte, calme au possible, à env 80 km au sud de Dakar.
Toujours Romain, dans les bras d'un employé de l'hôtel de brousse où nous étions confortablement installés lors de notre séjour dans le parc du Djoudj, au nord, réputé pour recevoir beaucoup d'espèce d'animaux migrateurs. D'ailleurs, un matin, me balladant le zoom 300 en bandoulière, j'entendis des "psi, psi .." …sans rien voir, avant que l'oeil du militaire n'identifie un abri camouflé, avec dessous, une équipe de télévision Tchèque en reportage et filmant un martin pêcheur en action … Désolé les mecs, fallait pas vous cacher….
Durant la même virée, Saint Louis et l'embouchure du fleuve sénégal. Nous devions nous rendre dans un campement pour y déjeuner, en bâteau. En effet, le fleuve sénégal, venant de l'Est à la fin, après avoir couru vers le nord, traversé le Mali puis longé la Mauritanie, faisant frontière, descend plein sud vers St Louis (St Ex, Mermoz, l'Hôtel de la poste, l'épopée de l'aéropostale etc.), la traverse et continue sur quelques dizaines de km, longeant le pays à sa gauche et protégé de l'océan atlantique à sa droite par la Langue de Barbarie, bien entendu terre Sénégalaise. C'est là que nous nous rendions, par vent de sable, atmosphère jaune/vert ici, plus jaune à l'intérieur des terres : sable dans les dents, le nez, air chaud difficile à respires …
Casamance, pointe Sud du Sénégal, région la plus humide, propice à la culture du riz. Ici, une rare "case à étage".
Cette fois vers Lingèré et Dodji, centre nord du pays. Rassemblement de femmes, toutes hautes en couleurs, avec leurs enfants.
Même secteur où nous nous rendions deux fois par an une quinzaine de jours. Ici, troupeaux en attente d'accès au puits, déjà un peu de poussière
Idem, mais ici les troupeaux boivent, encadrés par leurs propriétaires, grâce aux puits soigneusement entretenus. Il existe dans ces pays, j'en ai vu au Sénégal, Mali et Tchad, de véritables puisatiers maîtrisant pafaitement la technique de creusement et d'entretien des puits, qui se détériorent rapidement sous les effets conjugués de l'écoulement d'eau et du tassement du sol par les troupeaux. Et il vaut mieux, vu la profondeur, afin d'éviter de se prendre des tonnes de sables sur la tête ..... Beaucoup plus de poussière !
Même secteur je crois, un p'tit jardin qui va nourrir la famille, généralement installé auprès d'un puit et protégé des bêtes par des épineux, grand classique en Afrique.
Même secteur, un baobab, seul survivant … à moins qu'il ne soit déjà mort, mais pas sûr !…
Nord est du pays, en bordure du fleuve. En face, la Mauritanie. Secteur Matam/Ourossogui – Bakel.
Je ne sait plus trop dans quel secteur, certainement le même, une case et son bout de terrain, ses animaux et sa haie anti-animaux sauvages, voire domestique voisins, mais pas de jardin, en raison certainement du terrain et de l'absence d'eau, le propriétaire préférant aller cultiver à proximité d'un puit, comme vu plus haut.…
Plus au sud, même lattitude que Dakar, le triangle Thiès – Touba – Kaolack, la récolte du mil est quasi terminée.
Idem, la paille qui servira aux constructions (toitures etc.) … et quelques gerbes encore non égrainées.
Même secteur, "j'vais au champ, équipé de mon astucieux siège-réservoir … d'eau. Conduire un âne, c'est un métier ! Les femmes, qui d'ailleurs bossent beaucoup, iront certainement à pied ! Mais c'est moins flagrand que dans d'autre pays où les hommes préférent de loin la palabre sous le manguier autour du chaï ! Comme le Tchad par exemple, où les femmes vont au marché, parfois à plus de 30 km, leurs propres productions à vendre sur la tête, pendant que monsieur trotine, loin devant, assis sur le cul de son âne, chargé de rien d'autre. Véridique ! Combien de femmes ai-je prises dans mon camion, au Tchad, quand je roulais à vide … ? Ralentissant plus loin, que leurs mari ait le temps de les reconnaître, eux qui arriveraient deux heures plus tard, toujours sur leur âne, pendant que leur femme aura peut-être tout vendu. Ils pouvaient ainsi récupérer le fric plus vite, pour aller le dépenser ! Mais au moins, ça avait soulagé leur femme !
Gros plan sur un "j'ne sais plus quoi"....
Fleurs de flamboyant, toujours spectaculaires lors de la floraison. Là, sympas les couleurs … On peut apercevoir, au centre et en bas, un fruit : très longue cosse plate de 30 à 40 cm. C'est du Velvia avec 28/70 Angénieux, pas besoin de vérifier la diapo, c'est MA pelloche !
Idem, en plus détaillé.
… et … toujours …
Autre "truc" … sortant de terre, et déjà en fleur ! C'est qu'il faut se dépêcher de faire des graines avant la sécheresse ;;;
Tisserin gendarme, très commun. Une de mes préférées …. Mise au point, pile sur l'œil.
En vol, un Milan noir, très commun là-bas …
Choucador à longue queue, dit "merle métallique" posé …
Une bande de frangins …
Celle-là, c'était la copine, pas très farouche mais gardant quelques distances. Grue Couronnée, assez rare au Sénégal, qui venait souvent (y vivait ???) sur notre base de "Bel Air" à Dakar, ancienne base de l'Aéronautique Navale. Se promenant, paisible, cherchant et trouvant sa nourriture sans crainte d'être chassée pour sa viande ou son splendide plumage … toi, ma belle, tu va rentrer dans la boîte …
Idem en gros plan, toujours l'œil bien net !
En vol … qui ? … où … ? Bah vous saurez pas …
En vol … qui ? … où … ? Bah vous saurez pas non plus …
Qui ? Où ? Là, je sais pour l'avoir survolé des centaines de fois : Le lac Retba, dit Lac Rose, 25-30 KM NE de Dakar, rendu célèbre par les arrivées du Paris - Dakar, à l'époque bénie où il se faisait en Afrique, désert et Sahel ..: Je connais bien, car la Zone de Saut principale où je larguais les frères parachustistes Sénégalais, ainsi que quelques français, se trouvait dans son prolongement, à 2-3 KM au NE. Donc quasiment tous les mercredis, j'avais droit à mes 1,2 ou 3 décollages de Dakar, puis à raison de 3 ou 4 passages pour vider un avion, autant de survol, au moment où d'ailleurs je n'avais pas grand-chose à faire dans la soute, hormis quand nous étions en approche avant largage, à moins d'une minute, mais comme nous faisions une boucle pour préparer le passage suivant, là j'avais tout le temps pendant que mes largueurs bossaient (s'en foutaient, ce n'étaient pas des poètes) … … Yes ! Lac très salé, dans lequel on flotte assis, mais interdiction de se mettre de l'eau dans les yeux ou le nez. Ça réveille ! Fortement salé, avec présence d'une algue qui lui donne sa splendide couleur rose, très variable dans la journée en fonction de la position du soleil. Idéal, le matin ou le soir, soleil à l'horizontale. Mes survols débutaient généralement vers 8h00, mais l'idéal restait quand même le plan horizontal, j'en ai plein d'autres.
Le Piaf ? Non, je ne sais pas.
Autre piaf, se posant en bordure de rivage, mais certainement pas sur le Lac Rose qui ne devait pas fournir beaucoup de viande aux oiseaux, si ce n'est de la déjà très salée …
Le bilan :
Respect des couleurs ? parfait!
Contraste ? parfait, totalement respecté, fidèle à l'original.
Rendu ? Excellente définition, conforme aux originaux.
Mise au point ? De prime abord, j'ai eu l'impression que certaines photos semblaient peu nettes. Non pas sur des flous en paysage, souvent amplifiés d'ailleurs par les cahots car prises parfois en roulant (récolte du mil,), mais en courtes distances : les plumages des oiseaux, les dentelures des feuilles, tous défauts que je n'avais jamais remarqué avec mon projecteur + écran de moindre définition, mais aussi à la loupe 4x spéciale diapos ou encore, nettement plus précis, mon compte-fil 10x … ???? Mais j'avais oublié un détail : le classeur dans lequel j'ai pris les photos, c'était les photos non retenues pour être mises en paniers de projection, donc pas mes meilleures. Donc celles de moindre qualité que je ne regardais jamais. Fausse alerte, tout va bien !
La bébête : Scanner Kodack Slide N Scan pour diapos et négatifs de différents formats.
Les accessoires : glissière à diapo, ou les diapos elles-mêmes coulissent dedans, et pouvant contenir trois adaptateurs fournis pour différents négatifs,
Les ports ? HDMI et USB, cables fournis.
Les défauts : ne garde pas en mémoire les paramètres jour-date-heures et type de scan : dias, pellicules négatifs etc. A chaque mise en route tu perds … 2 mn tant c'est facile, mais c'est con.
Impossibilité, ou pas trouvé, d'enregistrer direct sur l'ordi. Ça se fait direct et sans question par le "OK", sur carte SD à fournir, pour un transfert ultérieur sur PC. En 2022, c'est con aussi.
Par contre, avec la connection HDMI, possibilité de voir les images sur la TV. Seul pb, il te faut l'ordi à côté pour un port USB fournissant le jus, a moins que l'USB TV puisse le faire. C'est con aussi en 2022, à moins que ça fonctionne sur TV, pas essayé.
Bref, quelques trucs cons à l'époque où tout se fait facilement. Bonne en image, la marque Kodak, moins en technique informatique, si toutefois ils ont tout fait eux-même !
L'utilisation en scan diapos ? Archi simple et efficace, pas de chargeur pour 5 diapos à remplir-entrer-scanner-sortir etc. comme sur certains appareils, juste une glissière : tu pose la première dans le bons sens de préférence, tu pousses avec la suivante jusqu'à centrage parfait à déterminer toi-même (facile), tu vérifies ton image, bouton "OK" (si pas bon, lire notice, mais relativement peu de modifs possible (balance couleurs et luminosité), le boulot est fait en amont), 2-3s de numérisation, tu rentres la suivante, idem, "OK" 3s, la suivante, idem etc. Les dias tombent à la sortie, à plat, et au bout de 10 env, il faut les enlever et ranger, puis suivantes …. Ça va très vite, avec à droite le panier ou les feuilles plastique contenant les originaux, à gauche le réceptacle. Une fois un tantinet habitué et organisé, tu passes quoi ? 15/20 s par diapo maximum, soit du gros débit !
Concernant les "parasites" : pas de logiciel de nettoyage apparent, mais mes diapos, soigneusement stockées, sont exemptes de poussières, je n'ai donc aucun point de comparaison.
Conseil ; prévoir trois ou 4 cadres vides, de préférence en plastique, pour repousser les dias chargées que tu auras trop poussées, ça t'évitera d'utiliser des bonnes …
Donc oui, très bon matos, pour 200 à 250 balles ! Avec de plus un écran 5 pouces, une grande facilité et rapidité d'utilisation. Bien entendu, si tu doubles le prix, tu trouveras mieux ! Mais est-ce que ça en vaut la peine ? Inutile de mettre du pro sur des images de qualité amateur … à moins que tu ne sois un as, ce dont je ne saurais me permettre de douter ! Chinois)
KODAK Slide N Scan avec Grand écran LCD 5 Pouces, convertit Les négatifs et Diapositives Couleur et Noir et Blanc 35 mm, 126, 110 en Haute résolution JPEG 22 MP
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Après, tu as ça, pas choisis pour diverses raison …
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Un doute ? Va voir ce que je viens de découvrir à l'instant, certainement pas objectif, mais …) :
Cherche "Nos 5 Meilleurs Scanners Diapositives En France - Noël 2022", car le lien est trop long .....
Il est où, le Kodak, il est où, le Rollei ? P'tain, si j'avais vu ça plus tôt, j'aurais gagné du temps pour mon choix … quoique, j'aime bien vérifier pas moi-même, afin de ne pas trop gober les avis parfois donnés en fonction de ce que gagnent les magazins sur les produits proposés …!
Pour conclure, deux précisions :
N'ayant utilisé qu'un Scanner, donc sans aucun point de comparaison, je ne peux que me fier à ce que je vois ...
Et ce que je vois me convient à la perfection ...
Sam 31 Déc 2022, 04:50
