KING CRIMSON

En 1967, le guitariste Robert Fripp répond à une petite annonce des frères Giles, Mike et Peter respectivement batteur et bassiste (Ceux-ci sont à la recherche d'un joueur de clavier). En 1968, le groupe Giles, Giles & Fripp est signé par Decca et enregistre un album, The Cheerful Insanity of Giles, Giles and Fripp. Peu après, Ian MacDonald (claviers et instruments à vent) se joint à eux.

En 1969, après l'éviction de Peter Giles, remplacé par Greg Lake, Fripp, McDonald, Lake & Giles forment King Crimson avec le poète Peter Sinfield. Le groupe commence à jouer au Royaume Uni (notamment plusieurs concerts au Marquee Club) et enregistre son premier album In the Court of the Crimson King entre deux concerts, album qui fera date dans l'histoire de la musique rock, mélange de progressif, musique contemporaine et jazz. Le groupe s'envole ensuite pour les États-Unis. À la fin de la tournée US, McDonald et Giles quittent le groupe suivi peu de temps après par Lake qui rejoindra Keith Emerson pour fonder avec Carl Palmer le groupe Emerson, Lake & Palmer.

En 1970, Fripp et Sinfield poursuivent l'aventure en studio avec divers musiciens proches de Keith Tippett. Le groupe enregistre In the Wake of Poseidon (avec les frères Giles et Lake), qui adopte une structure et un imaginaire proche de l'album précédent, lui permettant de renforcer son succès. Mais l'inventivité de Robert Fripp lui fait changer une première fois de cap et l'album suivant, Lizard, plus mâtiné d'instruments à vent (cor, hautbois, trompette) et à l'ambiance plus sombre, désarçonne une part importante de son public.

En 1971, un nouveau groupe pour la scène est enfin formé. Outre Fripp et Sinfield (qui utilise le synthétiseur VCS3 pour créer des effets sonores), il est constitué de Boz Burrell (basse et chant), Mel Collins (flute, sax et claviers) et Ian Wallace (batterie). Le groupe enregistre Islands. Au cours de la tournée, des tensions apparaissent et Sinfield est encouragé à quitter le groupe. Les autres membres suivent, peu après, à la fin de la tournée US (1972) laissant Fripp seul. Un album live Earthbound, sera tiré de la tournée.

Fin 1972, Fripp crée un nouveau King Crimson avec John Wetton (basse et chant), David Cross(violon et clavier), Bill Bruford (batterie) et Jamie Muir (percussions). Ce dernier quittera rapidement le groupe avant l'enregistrement de l'album Larks' Tongues in Aspic (même s’il participe à cet enregistrement, il n'apparaîtra plus en concert avec le groupe). Le morceau Larks' Tongues in Aspic, part 2 sera plagié par Pierre Bachelet et Hervé Roy pour la musique du film Emmanuelle[1].

En 1973 paraît Starless and Bible Black enregistré partiellement en concert, notamment au Concertgebouw d'Amsterdam.

En 1974, le groupe se sépare de David Cross et le trio Fripp, Wetton, Bruford enregistre Red avec la collaboration d'anciens membres du groupe (McDonald et Collins). Suite à cet enregistrement, Fripp décide de mettre un terme à King Crimson, décrétant la fin des groupes dinosaures et se voulant désormais « une petite cellule libre, mobile et intelligente ».

L'année 1975 sera marquée par la sortie de U.S.A., enregistrement en concert de titres marquants du groupe (Fripp, Cross, Wetton et Bruford).

A la fin des années 1970, Fripp décide de revenir sur la scène musicale. Après diverses collaborations, il forme un groupe nommé « Discipline » avec Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse) et Bill Bruford. Après quelques concerts le groupe change de nom et devient une nouvelle version de King Crimson. Cette version sortira 3 albums: Discipline (1981), Beat (1982) et Three of a Perfect Pair (1984). À la fin 1984, King Crimson est mis en veilleuse.

Au début des années 1990, Fripp crée de nouvelles compositions qui lui semblent appropriées pour une nouvelle version de King Crimson. Des problèmes judiciaires avec son ancienne maison de disque EG repoussent à 1994 les premières répétitions du nouveau groupe constitué sur la base d'un double trio: Robert Fripp (guitare), Trey Gunn (Stick ou « touch guitar »), Pat Mastelotto (batterie et percussions) et Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse et Stick), Bill Bruford (batterie et percussions).Ces problèmes repousseront l'échéance de reformer le groupe et Fripp se verra dans l'obligation de monter un projet en compagnie de David Sylvian , Sylvian/Fripp , projet qui sortira deux albums :l'un un album studio The First Day et l'autre un album live intitulé Damage (que pour ma part j'adore tant il est envoûtant). En 1994 sort VROOOM un mini-CD suivi de l'album THRAK. En 1996, après des sessions infructueuses, des sous-groupes nommés « ProjeKct » constitués de 3 à 4 musiciens du double trio sont formés pour faire évoluer la musique. Bill Bruford quitte rapidement le groupe et il apparaît de plus en plus difficile pour Tony Levin de continuer l'aventure King Crimson en raison de ses divers engagements (notamment avec Seal et Peter Gabriel).

Le quatuor restant sort en 2000 The ConstruKction of Light, puis en 2003 The Power to Believe. Suite à la tournée, Trey Gunn décide de quitter le groupe pour se consacrer essentiellement à un projet multimédia nommé Quodia. Il est remplacé par Tony Levin.

En 2005, le groupe entre dans une nouvelle procédure de recherche et développement. ProjeKct 6 (Adrian Belew à la batterie et Robert Fripp à la guitare) a déjà travaillé en studio et apparut en concert en 2006 notamment en première partie de Porcupine Tree.




Discographie

In the Court of the Crimson King (1969)
In the Wake of Poseidon (1970)
Lizard (1970)
Islands (1971)
Earthbound (1972) (concert enregistré en 1971)
Larks' Tongues in Aspic (1973)
Starless and Bible Black (1974)
Red (1974)
U.S.A. (1975) (concert enregistré en 1974)
A Young Person's Guide to King Crimson (1976) (anthologie)
Discipline (1981)
Beat (1982)
Three of a Perfect Pair (1984)
VROOOM (1994)
THRAK (1995)
B'Boom - Live In Argentina (1995)
THRaKaTTaK (1996)
Night Watch (1998) (concert enregistré en 1973)
deja VROOOM (1999) (DVD Live de la tournée THRAK Tour 1995)
Circus: A Young Person's Guide to King Crimson Live (1999) (anthologie live)
The ConstruKction of Light (2000)
Heavy ConstruKction - Triple CD live de la tournée européenne de l'été 2000
VROOOM VROOOM (2001) (live provenant de concerts de la période 1995-96 enregisté à New York -Broadway- et Mexico)
Happy With What You Have to Be Happy With (2002)
The Power to Believe (2003)
Eyes Wide Open (2003) (DVD live de concerts enregistrés en 2000 et en 2003)

Sur la tournée Thrak , le groupe fut impressionnant de virtuosité . Je ne saurais que trop vous conseiller In the Court Of The Crimson King , Red mais aussi le coffret The Great Deceiver qui capte la tournée 73.

Je connais uniquement In the Court of the Crimson King .Cette pochette me hanté quand j'etais tous gamin.Ce visage sans rien,pas de nom de groupe ni de titre pour se referencer,je flippais.
J'adore cet album pour la chanson "21st Century Schizoid Man".Y'a un riff de guitare genial.

acidmule a écrit:

Je connais uniquement In the Court of the Crimson King .Cette pochette me hanté quand j'etais tous gamin.Ce visage sans rien,pas de nom de groupe ni de titre pour se referencer,je flippais.
J'adore cet album pour la chanson "21st Century Schizoid Man".Y'a un riff de guitare genial.

C'est vrai que cette pochette a un aspect inquiétant . Simple question : vous ne trouvez pas que juste dans l'entame de 21st Century Schizoid Man , il y aurait une pincée d' Into The Fire de Purple ?

Phil a écrit:

C'est vrai que cette pochette a un aspect inquiétant . Simple question : vous ne trouvez pas que juste dans l'entame de 21st Century Schizoid Man , il y aurait une pincée d' Into The Fire de Purple ?

Exact,le tout debut fait assez penser a 21 st century schizoid man de king crimson.
https://www.youtube.com/watch?v=c72uWxvQzNQ&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=gpX71RZeev4

je suis un grand fan du groupe!!
ce groupe est extraoredinaire.J'adore tous lezurs albums des seventies et du début eighties.
Leurs derniers albums sont très bons. :rockandroll: :rockandroll: :rockandroll: :rockandroll: :rockandroll: :rockandroll:

Voici quelques dates de la tournée US 2008

King Crimson - Aug. 06, 2008 Chicago, Illinois Park West
King Crimson - Aug. 07, 2008 Chicago, Illinois Park West
King Crimson - Aug. 08, 2008 Chicago, Illinois Park West
King Crimson - Aug. 11, 2008 Philadelphia, Pennsylvania Keswick Theatre
King Crimson - Aug. 12, 2008 Philadelphia, Pennsylvania Keswick Theatre
King Crimson - Aug. 14, 2008 New York, New York Nokia Theatre
King Crimson - Aug. 15, 2008 New York, New York Nokia Theatre
King Crimson - Aug. 16, 2008 New York, New York Nokia Theatre

Je vais vous dire comment j'ai découvert Crimson . C'était en 5ème (en 1975) , le prof de musique , Monsieur Goude (véridique!) nous a sortis le vinyl In The Court Of The Crimson King et nous a mis 21st Century Schizoid Man . Putain la baffe !!!!! Le disque , je l'ai acheté plus tard car à l'époque , je n'avais pas les moyens d'acheter ce que l'on appelait les "grands disques".

Oui. J'imagine ta réaction. J'aurais bien voulu avoir des profs
de musique de ce genre. Tout était très conventionnel, uniquement axé sur le classique ou peut-être quelques musiques
de films qui sortaient du lot.
Je me souviens qu'en 5ème j'avais un prof de musique un peu
exentrique. Il jouait remarquablement du piano et impovisait
parfois des trucs, j'étais béat devant ce type.
Plus tard, j'ai appris qu'il avait été renvoyé. Il balançait des gommes et des règles sur les élèves, jusquà ce qu'un jour il en blessa un à l'oeil assez gièvement.
Mr Desbordes (c'est son nom), sur ce coup là, il avait débordé !!!

Zoglo a écrit:

Je me souviens qu'en 5ème j'avais un prof de musique un peu
exentrique. Il jouait remarquablement du piano et impovisait
parfois des trucs, j'étais béat devant ce type.
Plus tard, j'ai appris qu'il avait été renvoyé. Il balançait des gommes et des règles sur les élèves, jusquà ce qu'un jour il en blessa un à l'oeil assez gièvement.
Mr Desbordes (c'est son nom), sur ce coup là, il avait débordé !!!

Serait-ce ce monsieur, bien connu dans la région de Landerneau:
http://pagesperso-orange.fr/ecbm/chef/cheftel.htm
?

Non Ronnie . Il avait un nom prédestiné . Il s'appelait Monsieur Goude .

Je parlais du prof de Zoglo. Je pense qu'il est temps d'aller au lit, Phil :slurp:

Non, ce n'est pas le même personnage. Par contre, il est
possible qu'il appartienne à sa famille. Il y a pas mal de
Desbordes qui sont musiciens dans le nord Finistère.
Je crois que le prénom de mon prof c'est François.

Liste des articles parus dans Rock & Folk :

1. In the court of the Crimson King (Chronique, Philippe Paringaux, R&F janvier 1970)
2. Poseidon, Dieu des poissons (Interview Robert Fripp & Pete Sinfield, Philippe Paringaux, R&F mai 1970)
3. In the wake of Poseidon (Chronique, Paul Alessandrini, R&F juillet 1970)
4. Lizard (Chronique, Jacques Chabiron, R&F mai 1971)
5. Les ambitieux (Article, Jacques Chabiron, R&F septembre 1971)
6. Islands (Chronique, Paul Alessandrini, R&F février 1972)
7. Earthbound (Chronique, Paul Alessandrini, R&F août 1972)
8. Le testament du roi pourpre (Article, Daniel Vermeille, R&F avril 1973)
9. Larks’ tongues in aspic (Chronique, Jean-Christophe Levinson, R&F mai 1973)
10. Un roi à Paris (Article, Paul Alessandrini, R&F mai 1973)
11 - 12. Crimso + gallerie (Article, Paul Alessandrini, R&F janvier 1974)
13 - 18. Eno, Fripp & co (Interview Robert Fripp, Paul Alessandrini, R&F avril 1974)
19. Starless and bible black (Chronique, François Ducray, R&F mai 1974)
20. Crimso à Marseille (Article, Alain Dister, R&F mai 1974)
21. Red (Chronique, Claude Alvarez-Péreyre, R&F décembre 1974)
22 - 24. Tea for two (Interview Robert Fripp & Brian Eno, Paul Alessndrini, R&F juillet 1975)
25. U.S.A. (Chronique, Philippe Manoeuvre, R&F juillet 1975)
26. Discipline (Chronique, Dali De Claire, R&F octobre 1981)
27 - 28. New York Connection (Interview Robert Fripp, Dali De Claire, R&F février 1982)
29. Beat (Chronique, Thierry Chatain, R&F août 1982)
30. Frippé (Article, Thierry Chatain, R&F août 1982)
31. Three of a perfect pair (Chronique, Thierry Chatain, R&F mai 1984)
32 - 34. King Crimson, toujours deux fois… (Rétrospective, Sachem, Guitare Planète, 1996)
35. Thrak (Chronique, Sachem, Guitare planète, 1996)
36 - 38. Discorama (Interview Robert Fripp, Jérôme Soligny, R&F août 2000)
39. The ConstruKction of light (Chronique, Stan Cuesta, R&F août 2000)
+ le chapitre sur Robert Fripp du livre Guitar Heroes (1983) qui est aujourd'hui introuvable.

Fabuleux groupe, un des plus créatifs qui soit!

Pour les fans d' In The Court Of The Crimson King , sortie imminente d'un coffret avec un DVD :

40th Anniversary re-issue

The 40th Anniversary re-issue comes in 3 different formats:[9]

* The 2CD version (catalogue number DGM5009) comprised of CD1 and CD2.
* The CD/DVD version (catalogue number KCSP1) comprised of CD1 and DVD.
* The 5CD/DVD version (catalogue number KCCBX1) comprised of all CDs and DVD.

[edit] CD1

1. "21st Century Schizoid Man"
2. "I Talk to the Wind"
3. "Epitaph"
4. "Moonchild"
5. "The Court of the Crimson King"
6. "Moonchild" [full version]
7. "I Talk to the Wind" [Fripp and McDonald duo version]
8. "I Talk to the Wind" [alternate take]
9. "Epitaph" [backing track]
10. "Wind session" [extracts from the session that produced the intro to "21st Century Schizoid Man"]

* tracks 1-5: 2009 Robert Fripp & Steven Wilson re-mix from the original multi-track master tapes.
* tracks 7-10: Alternative takes from the original studio session. Mixed & produced by Steven Wilson.

[edit] CD2

1. "21st Century Schizoid Man"
2. "I Talk to the Wind"
3. "Epitaph"
4. "Moonchild"
5. "The Court of the Crimson King"
6. "21st Century Schizoid Man" [early instrumental recording]
7. "I Talk to the Wind" [BBC session, from bootleg source]
8. "21st Century Schizoid Man" [BBC session, from a BBC transcription disc]
9. "The Court of the Crimson King (Part 1)"
10. "The Court of the Crimson King (Part 2)"

* tracks 1-5: 2004 re-master, transfered of the original 1969 vinyl mix
* tracks 7-8: BBC Radio 1 session
* tracks 9-10: A-side and B-side from the original vinyl single

[edit] CD3

1. "21st Century Schizoid Man" [trio version – instrumental]
2. "I Talk to the Wind" [studio run-through]
3. "Epitaph" [alternate version]
4. "Moonchild" [take 1]
5. "The Court of the Crimson King" [take 3]
6. "21st Century Schizoid Man"
7. "I Talk to the Wind"
8. "Epitaph"
9. "Moonchild"
10. "The Court of the Crimson King"

* tracks 1-5: Alternative takes from the original studio session. Mixed & produced by Steven Wilson.
* tracks 6-10: De-clicked vinyl transfer of the first Island Records stereo UK pressing run.

[edit] CD4

1. "21st Century Schizoid Man"
2. "The Court of the Crimson King"
3. "Get Thy Bearings"
4. "Epitaph"
5. "Mantra"
6. "Travel Weary Capricorn"
7. "Mars"
8. "The Court of the Crimson King"
9. "A Man A City"
10. "Epitaph"
11. "21st Century Schizoid Man"

* tracks 1-7: restored bootleg, recorded live at Hyde Park, London, 5 July 1969
* tracks 8-11: restored bootleg, recorded Live at Fillmore East, New York, November 1969

[edit] CD5

1. "21st Century Schizoid Man"
2. "I Talk to the Wind"
3. "Epitaph"
4. "Moonchild"
5. "The Court of the Crimson King"
6. "The Court of the Crimson King"

* tracks 1-5: mono album mix used for radio promotion only in the USA
* track 6: edited, mono single mix used for radio promotion only in the USA

[edit] DVD

1. 5.1 Surround Sound mixes available in DTS 5.1. Mixed & produced by Steven Wilson.
2. 24/48 High Resolution Stereo mixes of CD1.
3. 24/48 High Resolution Stereo mixes of alternative takes from the original studio session (CD3 tracks 1-5).
4. 24/48 High Resolution Stereo mixes of 2004 re-master, transfered of the original 1969 vinyl mix (CD2 tracks 1-5).
5. "21st Century Schizoid Man" - film from Hyde Park concert 5 July 1969.

:bien!: Phil, ça va encore faire du 50/60€ je pense...

au moins !!!!!!!

Robert Fripp est connu pour être un sale voyeur :

Nouvel ouvrage paru dans la somptueuse collection "Formes" des éditions Atheles / Le Mot Et Le Reste, cette étude de King Crimson par Aymeric Leroy, éminent spécialiste français des musiques progressives, déjà auteur des superbes "Pink Floyd, plongée dans l'œuvre d'un groupe paradoxal" et "Rock Progressif". Tandis que sortait le même jour sa traduction de l'autobiographie de Bill Bruford "Yes, King Crimson, Earthworks et le reste", histoire de patienter en attendant la parution prochaine de la somme du travail remarquable consacré par Aymeric Leroy à l'école de Canterbury, et dont il y a fort à parier qu'il constituera un ouvrage définitif.

Merci à Jules.

Alors que je réécoute un live intitulé B'Boom Official Bootleg-Live In Argentina enregistré sur la tournée Thrak, Crimson est considéré, à mon avis, comme le porte-drapeau le plus flamboyant et le plus imaginatif du Rock progressif. Les experts de ce courant vous diront que la carrière de King Crimson est jalonnée de 3 temps forts représentés par 3 albums-clefs :
1-In The Court Of The Crimson King qui définit et trace le chemin du Rock progressif en y insérant parfois quelques pincées de jazz.
2-Red, un album plus électrique avec notamment le morceau-titre qui, malgré sa complexité dans le processus de composition, atteint sa cible en plein dans le mille, un titre "frippien" par excellence et ce, grâce à la guitare râgeuse du Robert et à la batterie hystérique de Bill Bruford que l'on retrouve sur ce double live argentin très puissant, il convient de le signaler. Red et USA un live de la tournée 74 scelleront la première séparation du groupe. A noter une excellente prestation de John Wetton au chant qui partira ensuite fonder UK.
3-Le groupe se reforme en 1981 avec un line up sensiblement différent (Adrian Belew guitare-chant, Tony Levin à la basse, Bill Bruford à la batterie et bien sûr "Frippounet" à la guitare et enregistre Discipline qui sera au début des années 80 le point de départ d'une trilogie beaucoup plus synthétique représentée également par Beat et Three Of A Perfect Pair mais qui constituera au bout de 3 ans  le chant du cygne du groupe puisque celui-ci se séparera en 1984 après un concert à Montréal immortalisé par le double live Absent Lovers.

Puis Thrak sera en 1994 l'excellent point de départ vers un King Crimson mixant ces 3 facettes à la fois et surtout pour moi l'occasion de les voir en live. Les pionniers du Rock Progressif, voilà c'est dit !!!!!!!

Greg Lake co-fondateur de King Crimson et Emerson, Lake & Palmer, a composé "Lucky Man" et co-composé "I Believe In Father Christmas". Le coffret D-CD qui vient de sortir "Greg Lake & Manoeuvres" (1981) et le suivant "Manoeuvres" (1983) contient 4 Bonus Tracks.

Sur le 1er album, tous les membres de Toto sont à bord à part Bobby Kimball (Greg Lake occupe toute la partie vocale). Sur les 2 albums y a plusieurs morceaux avec Gary Moore en guest.

Remastered en 2015 / Tracklist:

CD 1:

01:Nuclear Attack
02:Love You Too Much
03:It Hurts
04:Black And Blue
05:Retribution Drive
06:Long Goodbye
07:The Lie
08:Someone
09:Let Me Love You Once
10:For Those Who Dare

Bonus Tracks:
11:You Really Got A Hold On Me
12:You're Good With Your Love
13:Cold Side Of A Woman

CD 2:

01:Manoeuvres
02:Too Young To Love
03:Paralysed
04:A Woman Like You
05:I Don't Wanna Lose Your Love Tonight
06:It's You, You Gotta Believe
07:Famous Last Words
08:Slave To Love
09:Haunted
10:I Don't Know Why I Still Love You

Bonus Track:
11:Hold Me

Merci à Marcel.

Un double live intitulé Live In toronto sortira le 18 mars. Il a été enregistré en novembre 2015 :

Live in Toronto, the first full concert release by the current line-up of King Crimson, will be issued later this month as an ‘Official Collector’s Bootleg’.

This double CD release contains one full show from the middle of the band’s Canadian tour in November 2015 and it features the recorded debut of new material such as Meltdown and Radical Action, the three drummer percussion pieces Hell Hounds of Krim and Banshee Legs Bell Hassle, plus a variety of King Crimson classics – including Easy Money, VROOOM and material from In The Court Of The Crimson King.

Live in Toronto follows the 2014 mini-album, Live at the Orpheum and a comprehensive live package will follow in autumn 2016

Live in Toronto is out on 18 March and is exclusive to Burning Shed.



CD 1:

1 Threshold Soundscape
2 Larks’ Tongues In Aspic Part I
3 Pictures Of A City
4 VROOOM
5 Radical Action (To Unseat the Hold of Monkey Mind)
6 Meltdown
7 Hell Hounds of Krim
8 The ConstruKction of Light
9 Red
10 Epitaph

CD 2:

1 Banshee Legs Bell Hassle
2 Easy Money
3 Level Five
4 The Letters
5 Sailor’s Tale
6 Starless
7 The Court of the Crimson King
8 21st Century Schizoid Man

Mel Collins: Saxes / Flute
Robert Fripp: Guitar / Keyboards
Gavin Harrison: Drums
Jakko Jakszyk: Guitar / Voice
Tony Levin: Basses / stick
Pat Mastelotto: Drums
Bill Rieflin: Drums / keyboards

Phil a écrit:

Je vais vous dire comment j'ai découvert Crimson . C'était en 5ème (en 1975) , le prof de musique , Monsieur Goude (véridique!) nous a sortis le vinyl In The Court Of The Crimson King et nous a mis 21st Century Schizoid Man . Putain la baffe !!!!! Le disque , je l'ai acheté plus tard car à l'époque , je n'avais pas les moyens d'acheter ce que l'on appelait les "grands disques".

C'est fini, on risque plus de revoir ça de nos jours maintenant !

A 69 ans, Robert Fripp se révèle toujours aussi imprévisible. Il reforme son groupe le temps d'une tournée qui passe à Paris, le temps de trois concerts à l'Olympia.
Le groupe est culte, tout en cumulant les handicaps : on peut ne rien comprendre à sa musique ; son personnel change constamment ; toute logique commerciale lui est étrangère ; et l'un de ses batteurs qualifia son leader de croisement entre Staline, Gandhi et le marquis de Sade. Mais le groupe demeure culte, au point de remplir trois Olympia, alors qu'il n'a pas sorti le moindre album studio depuis douze ans.

Bref, King Crimson est l'une des grandes anomalies de l'histoire du rock, créature de Robert Fripp, le « roi fripé » pour reprendre le titre d'un album que le jazzman Médéric Collignon lui consacra en 2012. C'est lui qui, avec le batteur Michael Giles, créa le groupe à Londres en 1968, avant de sortir In The Court Of The Crimson King, un album fondateur du rock progressif, mouvement dont il ne s'est jamais revendiqué. Un succès immédiatement suivi d'une séparation : une spécialité de King Crimson, qui collectionne les adieux définitifs et les reformations inattendues, Robert Fripp étant son unique membre permanent. Peut-être bien parce que le guitariste, collaborateur de David Bowie sur les albums Heroes et Scary Monsters, est insupportable. Quand il apparaît aujourd'hui à 69 ans, en total look de lord anglais, pour une rare interview au Telegraph, c'est pour admettre qu'il est « quelqu'un avec qui il est très difficile de travailler. »
Vrai ou faux ? Il fallait poser la question à l'un de ses partenaires relativement fidèles depuis 1981 : Tony Levin. Connu pour sa complicité avec Peter Gabriel et son utilisation du Chapman Stick (guitare dont on tape les cordes), le bassiste n'est pas si sévère : « Robert est très créatif et c'est sa vision qui guide le groupe. Mais il est respectueux des autres musiciens et leur fait confiance : il donne des orientations, à nous de savoir quoi jouer. » Au fil du temps, Fripp a brodé un canevas virtuose de rock psychédélique, de jazz fusion et de musique contemporaine (l'influence de Béla Bartók est majeure) — pour faire vite. Le tout avec une exigence qui transpire du Live At The Orpheum, sorti cette année et enregistré avec le groupe qui se produira à l'Olympia, avec Jakko Jakszyk au chant et... trois batteurs.

Cette exigence de Robert Fripp est un défi constant pour ses musiciens. « En tant que groupe, nous n'interprétons rien comme nous l'avons fait auparavant, témoigne Tony Levin. Quand nous jouons un vieux morceau, Robert nous demande de l'aborder comme s'il venait d'être composé. Individuellement aussi, nous tentons toujours d'inventer de nouvelles façons de jouer. Les mois que je passe avec Crimson me font toujours grandir en tant que musicien. » Régulièrement en hibernation durant de longues années, King Crimson est de nouveau sorti de sa tanière depuis deux ans. Au point de publier enfin un quatorzième album studio ? Tony Levin ne dit pas non. Mais la réponse appartient toujours à ce satané Robert Fripp.

Source : Télérama