ALICE COOPER : Montereau, Festival Confluences, 10/6/11
Le Festival Confluences de Montereau depuis quinze ans qu'il existe, commence à se faire un petit nom en accueillant, depuis un certain nombre d'années, des pointures internationales. En effet, successivement, on eut droit à Johnny Winter, ZZ TOP, Status Quo, Thin Lizzy et Joe Satriani. Cette année, il s'agissait d'Alice Cooper qui relevait le défi, placé entre Grégoire et Zazie !!!
Célébrant le retour de MONSIEUR Steve Hunter à la guitare, Alice a fait peau neuve en recrutant Tommy Henriksen à la guitare en lieu et place de Keri Kelli et Glen Sobel derrière les fûts à la place de Jimmy DeGrasso. A la basse et à la troisième guitare, Chuck Garric et Damon Johnson poursuivent l'aventure avec Alice.
Arrivés (Ponpon et moi) à bon port pendant le set de Kob que nous n'avons malheureusement pas pu voir, nous nous retrouvons confrontés aux sempiternels soucis d'organisation d'un festival en France. En effet, sur le site, nous apercevons 5 files d'attente pour les festivaliers déjà munis de billets avec aucune indication pour ceux qui n'en ont pas. Nous nous disons qu'en faisant la queue, il y aura bien une caisse réservée pour ces derniers. Patientant donc pendant une vingtaine de minutes, j'entends soudainement scander mon nom ("Phiiiiiiiiiil"). C'est l'ami Jfpkiss45 du forum Boomerang qui m'a reconnu grâce mon tee-shirt estampillé "Thin Lizzy". De toute façon, je n'en ai pas 36000 et j'ai toujours trouvé leur prix exorbitant. Bref, ce n'est qu'un point de vue. Jfpkiss45 me fait signe de nous retrouver juste après.
Enfin nous parvenons à la caisse où l'employée qui, affichant une mine désolée pour nous, nous annonce que les billlets sont en vente derrière nous dans un petit recoin (l'écriteau indiquant les caisses était à peine visible) qu'il faut y faire la queue puis repasser dans l'une des 5 files en attendant une nouvelle fois patiemment. Malgré son sang froid légendaire, je sens Ponpon bouillir. Munis des précieux sésames ma foi, fort jolis pour une fois (cela change des austères billets de la FNUCK, nous parvenons au contrôle des billets où une femme d'un certain âge nous confisque le billet du jour contre un bracelet jaune fluo du plus mauvais goût. La suppliant de nous le restituer en prétextant que nous collectionnons les billets des concerts auxquels nous avons assistés, celle-ci, telle une pervenche qui a décidé contre vents et marées de vous mettre une contredanse, ne veut rien entendre justifiant son acte de la façon suivante : "C'est pour le nombre d'entrées !!!"
A quoi bon éditer de superbes billets sans doute très coûteux pour ensuite s'en débarrasser ? Ponpon est furieux. On repassera plus tard pour essayer de s'en procurer un dans le réceptacle prévu à cet effet. Mais sans succès. On a malgré tout conservé le billet du lendemain (même si nous n'irons pas) puisque le tarif de 12 € prévalait sur deux jours.
Après ces petites mésaventures, nous gagnons le site où s'est déjà massée une foule importante. Et pour le coup, j'ai perdu Jfpkiss45 qui a dû m'attendre. Finalement après nous être faufilés parmi les spectateurs, ce dernier me retrouve pour me faire part des dernières news de Boomerang. Au final un gars vraiment sympa que j'espère retrouver lors de prochains concerts. Nous décidons d'immortaliser la rencontre en prenant deux photos.
Nous nous rapprochons de la scène car j'ai l'intention , comme à mon habitude, de mitrailler avec l'appareil photo que m'a prêté généreusement ma fille Maureen. Pendant ce temps-là, Ponpon aperçoit un pote , Claude (au centre sur les deux photos), qu'il connaît depuis 35 ans avec qui nous tapons aussi la discute.
La Vincent Price (acteur que j'ai toujours vénéré) intro retentit et le grand Alice apparaît sur une plateforme duquel il interprète Black Widow. Pas de temps mort (de toute façon , Alice ne s'adresse jamais au public) puisqu'il enchaine directement sur Brutal Planet , I'm Eighteen, Under My Wheels , Billion Dollar Babies qui , vous vous en doutez bien récoltent tous les suffrages, titres délivrés dans des versions brillantes notamment le Steve Hunter qui n'a plus l'allure proprette qu'il afficha sur le double live Night Of The Guitar, projet réunissant entre autres Alvin Lee, Randy California, Andy Powell et Steve Howe. Là, il s'est visiblement empâté mais ça ne l'empêche d'être toujours présent au bon moment. Le nouveau guitariste, Tommy Henriksen (qui a , entre autres travaillé avec Meat Loaf) ma foi très jeune, que nous rencontrerons à l'issue du show, n'est pas en reste.Suivent No More Mr Nice Guy (je retrouve à ce moment-là, mon pote du BSF, Lolo_blasphème qui est visiblement ravi de la prestation d'Alice puisque retentit Hey Stoopid repris par les fans.
A signaler que l'ambiance du festival de Montereau est "pépère" puisque l'on y retrouve des gens de tous horizons. Ne vous attendez pas aux grandes messes heavy métal genre le Hellfest. Mais bon, c'est tout à l'honneur des organisateurs de ce festival d'inviter des artistes aussi diversifiés.
Le grand cirque "cooperien"prend toute sa dimension, Alice s'amusant tantôt avec ses épées en tout genre tantôt avec ses cannes , presque menaçant à l'égard du public . Is It My Body, Halo Of Flies et un nouveau titre d'excellente facture I'll Bite You Off , Muscle Of Love défilent à train d'enfer. Je vous l'ai dit : Alice n'en a rien à foutre de dire" bonjour". Il est là pour faire le show. Accompagné d'un Steve Hunter dont le look un peu Village People pourra en surprendre plus d'un et dont les soli font toujours mouche, Alice va chercher sa poupée qu'il malmène ostensiblement sur Only Women Bleed en la pressant contre lui. La poupée finit sa trajectoire au pied du kit de batterie.
Cold Ethyl interprété façon Theatre Of Hate-Live At Hammersmith est expédié , suivi immédiatement de Feed My Frankenstein avec tout le cirque habituel de l'immense créature qui, tel un Eddie, s'amuse à terroriser les musiciens. La créature en perdra même une machoire.Bref du grand show , pas du minimaliste que l'on aurait pu craindre dans le cadre d'un festival comme celui-ci. Alice se veut être respectueux des fans qui viennent le voir.
C'est au tour de Clones (We're All) enchainé à Poison (excellente version) puis à un titre plus récent à savoir Wicked Young Man suivant une orientation d'Alice qualifiée d'indus à l'époque de la sortie de Brutal Planet, album dont ce titre est extrait. Bref sympa et énergique qui figure d'ailleurs sur le Theatre Of Hate-Live At Hammersmith mais ce n'est cependant pas ce que je préfère d'Alice.
Juste après un extrait de Killer, les accords du titre I Love The Dead et cela rîme tout naturellement avec l'apparition de la célèbre guillotine où notre ami met en scène sa propre exécution, le bourreau montrant fièrement au public la tête ensanglantée d'Alice qui réapparaît presqu'aussitôt après sur School's Out dans une version étirée qui contient d'ailleurs une cover d'Another Brick In The Wall Part 2 du Floyd.
Après un bref temps de pause, le Coop' revient dans son habit de lumière pour un Elected décapant accompagné de confettis et de rubans en tout genre (ce sera d'ailleurs mon seul trophée).